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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 18:30
Un jour de printemps,
le poète exprime ses sentiments au sortir de l’ivresse (LI BAI)

 

 Si la vie est comme un grand songe,

A quoi bon tourmenter son existence !

Pour moi je m’enivre tout le jour,

Et quand je viens à chanceler, je m’endors au pied des premières colonnes1.

                                                                  

Un oiseau chante aux milieux des fleurs,

Je lui demande à quelle époque de l’année nous sommes.

Il me répond : A l’époque où le souffle du printemps fait chanter l’oiseau.

                                                         

 Je me sens ému et prêt à soupirer,

Mais je me verse encore à boire ;

Je chante à haute voix jusqu’à ce que la lune brille,

Et à l’heure où finissent mes chants, j’ai de nouveau perdu le sentiment de ce qui m’entoure.

                                                                         

 

 

 

 

 

    1. Les maisons chinoises ont presque toutes, à leur entrée, une sorte de vestibule abrité, mais non fermé, qui ressemble assez aux galeries extérieures des chalets suisses. Le pied des premières colonnes, c’est donc à peu près le seuil de la porte.

 

Ces photos sont tirées d'un restaurant où j'allais régulièrement à Nankin me restaurer aprés les cours. Comment s'appelait-il , je ne sais plus déjà. D'aucuns trouvaient que c'était un peu "le restau pour touriste-bobo-en-mal-d'exotisme " (moi qui déteste l'exotisme d'épinal j'étais servi !) mais j'y ai trouvé ma foi un charme particulier , c'était un peu comme vivre la Chine rêvée de mon enfance loin des fanfaronnades arrogantes et de la vulgarité flashy -high-tech d'autres restaurants plus occidentalisés du centre ville beaucoup plus superficiels à mes yeux. C'était peut-être une authenticité de façade mais que j'aimai goûter. J'avais l'impression d'être dans ces auberges que l'on voit parfois dans certains vieux films asiatiques ou dans le "Pavillon Bleu" dans Kill Bill de Quentin Tarantino ou l'héroine ("Black Mamba" incarnée par la splendide Uma Thurman) armée d'un seul sabre (le Hatori Hanzo)  s'en va zigouiller plus de 40 gars à elle toute seule . Je n'y ai malheureusement jamais croisé cette belle créature et je le regrette vivement , cependant j'y ai croisé des gens tout aussi étonnants.       

 

 

 

En effet , j'y ai souvent fait des rencontres étonnantes et je me souviens de discussions réjouissantes autour d'une bonne -pidjo- (bière) avec un avocat et sa jeune soeur , nous parlions de tout et de rien, mais ils étaient ravi d'avoir pu parler avec un jeune français ce soir là , et surtout , d'en savoir un peu plus sur la France. L'avocat était presque ivre (au bout de quatre heures de discussions) et commençait à dire n'importe quoi , mais il avait gardé son sens de l'hospitalité (ils étaient prêt à m'héberger ) qualité que j'ai souvent rencontrés chez les chinois.

 

 

           

 

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